État américain frontalier du Québec, le Vermont avec sa chaîne des Green Mountains m’attirait depuis quelques temps. Toutefois pour mes premiers pas dans ce coin des États-Unis, les sommets n’auront de vert que le nom puisqu’en ce début d’automne, c’est un océan d’orange, de jaune et de rouge qui se profilait sur les versants des montagnes lors de nos randonnées.
Notre courte échappée dans cet État a été coupé en deux du fait de la météo.
Pour commencer, une journée sous un soleil radieux, révélant alors magnifiquement les couleurs automnales, tel un océan doré, depuis les hauteurs de Camel’s Hump d’abord. À l’approche du sommet, le 3e plus haut de l’État, les sapins sont encore figés dans un givre annonçant l’hiver ; et pourtant le paysage brille à perte de vue dans toutes les directions par la coloration des feuilles.
Plus tard, depuis Stowe Pinnacle, le coucher de soleil est éblouissant. Avec les dernières lueurs du jours, les teintes dorées habitent autant le ciel que les boisés alentours, dans une correspondance colorimétrique parfaite.
Le dimanche et le lundi matin, c’est la grisaille qui domine. Le ciel est bas, et les nuages épais étouffent la lumière dans un voile morose, avec finalement de la pluie. Pourtant la perspective qui se dégage de Nichols Ledge est captivante, l’eau du lac sombre contraste avec les arbres colorés tout autour.
La route qui mène au col Smugglers’ Notch serpente sous les feuilles, teintées ça et là d’une palette automnale. Là-haut les conditions sont défavorable à la randonnée. On se rabat alors sur un autre aspect du Vermont : celui de ses microbrasseries, avec un passage dans l’une des plus réputées, The Alchemist.