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Jusqu’à l’heure dorée au mont Gosford

Jusqu’à l’heure dorée au mont Gosford

La première fois que nous avons randonné sur le mont Gosford, c’était en plein blizzard. Il me tardait donc d’explorer à nouveau ce secteur pour découvrir les perspectives qui se dégagent depuis cette montagne, point culminant des Cantons de l’Est. L’objectif était de rester jusqu’à 17h sur le sommet pour profiter de l’heure dorée. Nous nous étions fixé une heure limite pour amorcer la descente. Avec 7,4 km et un peu de route à faire, le couvre-feu, mis en place depuis plusieurs semaines, nous a menés à faire preuve de prudence.

 

L’ascension se fait sous un ciel voilé, mais en arrivant dans la zone alpine aux 1000 mètres, en plus d’une neige abondante sur les conifères, quelques éclaircies prometteuses nous accompagnent. Le sentier serpente dans un décor incroyable avec la neige givrée sur les arbres, nous marchons alors dans un monde ouaté et blanc, silencieux et éblouissant. 
Nous atteignons le sommet un peu plus tôt que prévu, le ciel est alors majoritairement couvert de nuages, mais cette fois-ci on découvre l’étendue du paysage qui s’offre depuis le mont Gosford et son belvédère d’observation.
Dans toutes les directions se dressent des montagnes aux sommets blanchis, il y a notamment celles des États-Unis, si proches alors que l’on se tient à quelques kilomètres de la frontière. On décide de redescendre pour se mettre à l’abri du vent et se réchauffer en marchant, en attendant que le soleil descende vers l’horizon.

 

Le ciel commence à se dorer et nous atteignons alors une seconde fois le sommet, sous une lumière chaude aux tons orangés. Les montagnes scintillent cette fois-ci lors des éclaircies éparses d’un ciel plus dégagé. Les rayons nous font oublier le froid glacial lorsqu’ils nous éblouissent, ou lorsqu’ils dessinent les contours des nuages sur les montagnes alentours. 
Le sommet est délaissé par les autres randonneurs à cette heure, si bien que cette solitude renforce le vertige d’être isolé dans un si grand espace. 

 

Comme à chaque fois, le temps semble suspendu, pourtant il défile, pourtant il nous faut regarder l’heure. Avec le recul, nous aurions pu rester plus longtemps et profiter de ces magnifiques teintes à 1193m d’altitude. Qu’importe, nous en avons pris plein les yeux avec cette heure dorée écourtée.