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Roadtrip dans le Québec Maritime

Roadtrip dans le Québec Maritime

Plus que jamais l’été 2020 est synonyme d’explorations québécoises, et rien de tel que de partir sur les routes de la Gaspésie et du Bas-Saint-Laurent pour profiter du meilleur de la province, entre mer et montagnes.

   

Avec notre van, que l’on a baptisé Brume durant le séjour, nous sommes partis en direction de la péninsule gaspésienne pendant un peu plus de 2 semaines, en longeant le fleuve tout en explorant le cœur de la région, les Chic-Chocs. Entre les paysages iodés qui bordent le Saint-Laurent, et l’océan de sommets dont certains sont les plus hauts du Québec, les dépaysements étaient au rendez-vous tout au long des 2 900 kilomètres parcourus.

 

Randonner dans les Chic-Chocs 
Au parc national de la Gaspésie, les randonnées sont toutes plus belles les unes que les autres. Entourés d’autant de sommets, les aventures sont infinies, surtout si on ajoute les réserves fauniques qui l’entourent. Pour cette 3e visite, l’idée était d’explorer des incontournables ainsi que des secteurs qui nous étaient encore inconnus.

   

Sur les sentiers du mont Ernest-Laforce, outre les panoramas incroyables dans toutes les directions, les rencontres fauniques créent un véritable sentiment d’exaltation. Alors que la lumière commençait son déclin vers le crépuscule, plusieurs orignaux se sont montrés à notre point d’observation. Des instants magiques, d’autant plus que sur le chemin du retour, à la lueur de nos lampes frontales, nous sommes tombés sur un mâle au panache imposant. Inoubliable. 

   

La tête dans un brouillard d’altitude, nous arrivons au sommet du pic de l’Aube, et en l’espace de quelques minutes, le point de vue -absolument splendide- s’est ouvert comme pour nous révéler un des secrets les mieux gardés du parc national. 
Sur la crête du mont Vallières-de-Saint-Réal, ou dans la boucle du fameux mont Albert, chaque pas s’accompagne d’enchantements face à la singularité des perspectives de ces montagnes arrondies. 

   

Il n’y a qu’à se rendre sur les rives du lac aux Américains pour résumer la splendeur que les montagnes gaspésiennes peuvent abriter, des paysages envoûtants que l’on peut contempler pendant des heures, et rêver d’y revenir encore et encore…


La Gaspésie au fil du Saint-Laurent
Voyager sur les routes de la péninsule gaspésienne, c’est se délecter des paysages bordant le fleuve le long de la route 132, avec l’impression d’arriver au bout du monde au Parc National Forillon. La presqu’île faite de caps et de falaises impressionnantes se jette dans le golfe du Saint-Laurent, si bien que l’on a l’impression que rien n’existe au delà de l’horizon depuis le cap Gaspé.
Sur les hauteur du mont Saint-Alban, cette sensation est d’autant plus grande que le soleil balaye les falaises de ses rayons matinaux, un paysage grandiose, qui reste un des souvenirs les plus marquants du voyage… 

   

Véritable symbole de la Gaspésie, le rocher Percé accapare le regard dès qu’il se devine à l’horizon. Il est la quintessence des paysages de la péninsule : une apparence robuste cachant une fragilité face au cycle intarissable des marrées et des tempêtes aux vagues brutales.
Voisin du rocher, l’île de Bonaventure est fascinante à bien des égards, mais principalement pour la colonie de fous de Bassan qu’elle abrite. La masse d’oiseaux marins y est tout simplement impressionnante, cacophonique même. La proximité permet de magnifiques observations avant de repartir contempler le rocher Percé avec une autre perspective. 

   

Au-delà de ces paysages marquants, le simple fait d’enchaîner les kilomètres sur cette route bordant le fleuve est un voyage en soit. Plusieurs arrêts au fil des villages côtiers permettent de pouvoir apprécier toute la beauté sauvage de la Haute-Gaspésie, que ce soit sous la grisaille ou sous la lumière éblouissante d’un coucher de soleil. Le fait de voyager en van permet d’ailleurs de pouvoir apprécier d’autant plus ces lieux au bord de l’eau, en tout quiétude. 

   

Tout ces instants passés sur la côte, qu’ils soient simples ou grandioses hument l’air salin de la Gaspésie, un air envoûtant qui fait tout le charme d’un tel roadtrip… 


Paysages iodés du Bas-Saint-Laurent
Sur la route vers la Gaspésie, le Bas-Saint-Laurent n’est pas une simple région de passage, mais bien une destination à part entière aux paysages sublimes. Il n’y a qu’à se rendre au Parc National du Bic pour tomber sous le charme de ses anses et baies qui évoluent au fil des marrées. Pour une 4e visite dans cet environnement, l’idée était de prendre le temps, de s’imprégner de ce rythme contemplatif qu’inspire le parc national pour démarrer le roadtrip. 

   

Il n’y a qu’au Bic que le soleil couchant inonde sa douce lumière sur les plages et les monts du parc national de cette façon. Toute une gamme de couleurs chaleureuses peinture le ciel et ses reflets sur l’eau. À chaque fois c’est d’une beauté renversante.

   

Sur le chemin du retour, nous avons choisi de nous imprégner toujours plus du fleuve en campant sur une île située au beau milieu du Saint-Laurent. Après une traversé mouvementée à cause des rafales de vent, nous arrivons sur l’île aux Lièvres, véritable havre de sérénité. L’île fait partie d’un archipel qui abrite une multitude d’oiseaux marins, et dont la vocation première est la préservation de tout un écosystème fragile.
Installé sur le bord de l’eau, le temps n’existe plus – ou du moins uniquement par l’évolution des marrées sur la grève, et de la lumière qui décline lentement au dessus des montagnes de Charlevoix au loin, de l’heure dorée jusqu’au crépuscule. 

 

Les villages du Bas-Saint-Laurent abritent de magnifiques décors entre plages et battures pour ici aussi apprécier toute la beauté du fleuve. La réputation de la région pour les couchers de soleil est loin d’être un mythe. Le dernier soir du voyage, le ciel s’est littéralement embrasé dans des nuances et des reflets incroyables. Un magnifique point final pour ce roadtrip dont la colonne vertébrale est sans aucun doute le fleuve et toute la splendeur qu’il procure au Québec…