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Séjour printanier en France

Séjour printanier en France

Ce printemps, je suis retourné dans mon pays d’origine pendant près de 3 semaines. L’objectif du voyage était avant tout de rendre visite à ma famille, dans le Nord, et à celle de Sandra, en Auvergne.
On en a aussi profité pour découvrir deux territoires dans le Sud de la France, les calanques au bord de la mer Méditerranée et les gorges du Verdon. L’occasion était parfaite pour explorer ces deux régions très touristiques en été, tout en profitant de la chaleur et du soleil printanier, plutôt généreux en Provence.

 

Le parc national des Calanques
Véritable joyau méditerranéen, les calanques de Cassis et Marseille envoûtent au premier regard. Les eaux cristallines offrent une palette de couleurs incroyable, autant lorsque l’on surplombe les criques que lorsqu’on s’y approche pour une baignade.
S’il n’y a plus de secret entourant les calanques, en s’y rendant tôt le matin, on a la sensation d’avoir accès à un paradis marin isolé. Comme ce fût le cas à la sublime calanque Sugiton, ou la vertigineuse calanque d’En Vau, pour des matinées pleines de quiétude et de contemplation. Être seuls dans de tels endroits semblait presque irréel.
Si visuellement tout est sublime, il y a aussi la mélodie des vagues s’échouant sur les galets, la douce odeur des pins qui ponctuent les sentiers de randonnée, et le goût salé qui reste sur les lèvres après une rapide baignade. La mer est encore très fraîche en ce printemps, mais impossible d’y résister avec une eau d’une telle clarté.

 

Sur les hauteurs du belvédère Sugiton, on découvre aussi l’immensité de ce territoire côtier. Les falaises impressionnent avec leurs couleurs capturant le soleil à merveille. Ces monts arrondis, qui entourent et divisent les calanques, absorbent aussi les dernières couleurs du jour, malgré un ciel majoritairement voilé.
Pour un second coucher de soleil, la lumière perce un peu plus entre les nuages. On retrouve ce même sentiment d’immensité. Que l’on regarde vers le massif ou au large, là où la mer et le ciel se confondent, l’exaltation reste entière.

 

Au-delà de la baignade, le parc national regorge de randonnées aux dénivelés conséquents et de points de vue spectaculaires. Comme ce panorama du haut du belvédère d’En Vau qui offre une perspective inouïe sur la calanque du même nom en contrebas, qui se donne des allures du fjord. Une vue que l’on pourrait contempler des heures durant.
Ces respirations sur les hauteurs permettent de retrouver la quiétude alors que les masses se pressent sur les galets près de l’eau au coeur de la journée. Les pierre polies sur les sentiers sont le témoin de ce passage constant des visiteurs. Les calanques semblent autant fragiles que grandioses. Fragiles puisque la sur-fréquentation les expose à de multitples maux. 

 

Le parc naturel régional du Verdon
Un peu plus au Nord, sur un plateau de la Haute-Provence, un autre joyau menacé, les gorges du Verdon. Ici, nous avons rendez-vous avec une rivière couleur émeraude qui serpente au milieu de falaises vertigineuses. Une sorte de Grand Canyon qui se partage entre le gris des parois rocheuses et la verdure de cette oasis provençale.
Tout donne le vertige dans cette région. Les routes sinueuses pour y accéder, les belvédères qui semblent se jeter directement dans le vide, les ombres incessantes au fond des gorges. Pour apprécier les gorges du Verdon, il faut les explorer des hauteurs mais aussi d’en bas, au contact de la rivière.

 

Sur la route des crêtes, les points de vue se multiplient. On aperçoit tout en bas la pointe coloréee du Verdon, mais c’est surtout tout un panorama fait de roche qui se dessine, des paysages escarpés et accidentés. La force de la nature au fil des siècles s’y expose dans le sublime. On y côtoie aussi les vautours fauves, planant à quelques mètres de nous. Le doux silence de la contemplation rompu par un battement d’ailes vif.
Avec des points de vue si inspirants et une météo très changeante, on s’est rendus de nombreuses fois à ces belvédères pour s’imprégner de l’essence même des gorges du Verdon. Et quand les nuages flottent entre les falaises le jour de notre départ, la magie opère instantanément. Il semble alors régner une aura mystérieuse sur ce territoire, comme pour signifier que ce lieu pourtant si prisé sait garder quelques secrets.

 

D’en bas, l’écosystème change radicalement. Un vert tendre domine dans la végétation. Les bourgeons viennent d’éclore. Le tumulte intarissable du Verdon rythme les pas alors que l’on longe ses rives. La couleur de l’eau ressemble à celle des rivière des Rocheuses, un bleu laiteux qui change de teinte selon l’axe du soleil.
On navigue aussi au pied des parois, comme écrasés par la hauteur. Au plus haut, il y a 700 mètres de roche au dessus de nous.
Mais un constat se doit d’être fait, la rivière ne semble pas bien profonde, ni large. Le niveau du Verdon est faible. L’été dernier, il était à sec, et tout semble indiqué qu’il en sera de même cette année encore. 

 

Il y a bien sur eu des balades dans mon Nord d’abord, puis en Auvergne, ce qui a permis de réaliser quelques photos. Comme au Cap Blanc-Nez, ou avec les moulins à vent des Flandres ; et aussi à la Cascade de la Beaume en Haute-Loire. Lors de ces respirations dans la campagne française, il s’agissait avant tout de passer du temps avec nos proches, de simplement se ressourcer.